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Alain Galindo, de l'écrivain au lecteur

15 mai 2010

Présentation

Pr_sentation

 

 

 

 

 

 

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19 mars 2010

Sites Partenaires

Sites partenaires et amis

De petits endroits où il fait bon lire :

Notre illustratrice d'un  grand talent, Lorène, expose là :
http://lorenebihorel.canalblog.com/

Chez mon ami G@rp :
http://arobasestrategique.wordpress.com/

Chez Manu, un inclassable de qualité :
http://ebullitions.hante-inc.com/

Claude Attard, un autre écrivain de mes amis, qui se cache là :
http://claudeattard.wifeo.com/ecriture.php

Mon amie Maya :
http://lesmondesparalleles.blogspot.com/

Chez Elisabeth, que je recommande comme grande amie et comme éditrice :
http://www.editionsvolpiliere.com , on y trouve de beaux et bons livre à dévorer sans modération.
http://lilart.fr est la seule maison d'éditions à compte d'auteur honnête que je connaisse. N'hésitez pas à la contacter.

Une association d'auteurs sur Frontignan :
http://www.auteursausoleil.fr

3 février 2010

Commandes

Passer commande


Pour commander, le plus simple est de passer par moi, en envoyant un mail à :

galindo.alain@yahoo.fr 

Les frais de port sont en fonction des tarifs en vigueur par la poste.

(pour info 2,22 € pour 1 ou 2 livres. Ensuite, c'est selon le poids)

Ou bien retrouvez-moi sur les foires et marchés !


2 février 2010

Quand tu es dans le désert

49299186

Il arriva par un nouveau raccourci, l'archi : il ne faisait pas partie du même monde que les autres. Il avait des idées plein la tête et c'est pour ça qu'il marchait sans regarder les gens. Pas même un sourire, rien. Il était l'archi. L'architecte.
Maxime dormait. Il devait être quatorze heures et le soleil tapait comme une brute. Même à l'ombre, il donnait des coups, l'enfoiré.
Le supermarché n'existait pas encore, mais une immense étendue de terrain avait été goudronnée.
Il y avait même une route qui partait vers l'infini.
Maxime s'était mis au début de cette longue bande noire, avait placé une main au-dessus de ses yeux, comme les Indiens d’Amérique, pour essayer de voir le bout de la route. Il avait froncé les sourcils, fermé un œil, pour mieux se concentrer sur une seule vision de l'infini et son regard était parti, là-bas, sans jamais revenir.
Il n'avait rien vu.
A part que… ça lui faisait peur de suivre son regard.
Maxime était donc revenu auprès de son U.L.M. : c'était peut-être pas grand chose, mais au moins, c'était du sûr. Et puis, c'était à lui. Il ne pouvait pas abandonner ses affaires, tout de même.
L'archi, lui, il n'avait pas regardé la route vers l'infini. Il ne voyait pas très loin, en réalité. Maxime avait entendu dire que sa vue s'arrêtait au bout de son nez, pas plus.
Et Maxime ne voyait pas comment entrer dans un tel champ de vision, à part de s'y cogner.
Derrière l'archi, un groupe d'individus sérieux s'agrippait aux rares paroles qu'il disait. Il n'était pas un adepte des phrases longues. Il ouvrait la bouche, laissait sortir quelques mots et refermait la bouche, pour bien hacher ses remarques.
- A refaire.
Ou encore :
- C'est quoi cette merde ?
Ou aussi, parmi les plus longues phrases jamais dites par l'archi :
- Qui m'a foutu ces tuyaux d'oxygène en plein milieu du mur ?
Ou une variante :
- Qui m'a foutu ce mur en plein milieu du couloir ? Ils vont passer où les tuyaux d'oxygène ?
Il faisait le tour de son chantier. Il tenait à ce qu'on respecte ses désirs. Il passait donc partout.
Et il tomba sur l'U.L.M.
Preuve qu'il voyait plus loin que ne le prétendait la légende, parce que sur le nez, l'U.L.M., il n'aurait pas tenu en entier.
L'archi s'arrêta net.
Et fut bousculé par les gens, derrière lui, qui eux, avaient continué d'avancer.
- Nom de Dieu ! s'écria-t-il.
Puis il resta immobile pendant au moins dix minutes. Dix longues minutes. En plein soleil. En plein désert. En plein.
Maxime en profita pour se réveiller un peu, s'asseoir et regarder l'archi regarder. Il y avait dans cette scène quelque chose de particulièrement ridicule : un groupe d'hommes en costard-cravate était sidéré par un naufragé du désert. Un peu comme si un lion s'était soudain aperçu que les gazelles qu'il se tapait au petit déjeuner ne poussaient pas dans les arbres : devant lui, il en avait un nid et il était en extase devant la mère qui couvait ses œufs. (Oui, parce qu'il pensait n'avoir rien compris jusque là, mais il n'y avait aucune raison que ça change, en fait.)
Donc, le lion avait eu la révélation de sa vie : la queue des gazelles n'était pas une tige.
Et là, l'archi, il voyait une chose qu'il pensait révolue : un homme.

2 février 2010

Le syndrome Kafka

Extraits de textes


49299087

Les bureaux étaient aux trois quarts vides mais pour le plus grand bonheur de Gérard, derrière le guichet des formulaires "naissances et décès", Ophélie se limaient encore les ongles. En le voyant, elle afficha le sourire administratif en vigueur dans ce service, genre mielleux, condescendant, légèrement triste, au cas où.
- Bonsoir Ophélie.
- Bonsoir Gérard, tu as mes papiers ?
- Non, ils sont en train de sécher. Par contre, il m'en faut un.
- Oui ?
- Figure-toi qu'Edouard est mort hier.
- Je l'ai entendu dire, une rumeur là-dessus. C'est donc vrai. De quoi est-il mort ?
Gérard n'aimait pas mentir, mais là, il fallait bien. Il devint légèrement rosé.
- Ben, je veux pas le dire trop fort, mais je crois qu'il s'est suicidé par infarctus.
- Mince ! Je n'aurais jamais cru ça de lui. Comme quoi ! Alors il te faut le formulaire pour les suicides en milieu carcéral, c'est ça ?
- Voilà.
Elle se leva, ouvrit une armoire, fouilla et revint avec deux feuilles.
- Voilà, il faut qu'il remplisse ça…
Elle lui montra l'attestation.
- ...et ça.
Le formulaire Sui-6-Bis.
- Tu sais Ophélie, je ne crois pas qu’il puisse remplir l'attestation.
- Tu n'as qu'à la remplir toi-même…
- Ah ! Je suis soulagé, tu comprends, je me voyais déjà parti dans une galère de paperasserie…
- …il n'aura qu'à la signer.
Gérard s'arrêta net.
- La signer ?
- Oui, ici, c'est écrit.
- Mais, Ophélie, il ne peut plus la signer.
- Il me faut pourtant sa signature.
- Il est mort. Tu vois ce que je veux dire par là, non ?
- Il me faut sa signature, ici, c'est écrit, tu vois ?
- Je le vois bien, Ophélie, mais il est froid et … raide. Il ne peut pour ainsi dire plus bouger.
- Il me faut sa signature.
- Sinon ?
- Sinon, je bloque le dossier. Pas d'inhumation.
- Tu peux pas me faire ça ! Il est déjà dans la boîte, il fermente.
- Il me faut sa signature.
- Il est mort hier. Il commence déjà à sentir, je te dis…
- Il n'avait qu'à se suicider en accord avec le règlement. Je n'y peux rien. Signature. Là.
Elle déposa les feuilles sur le guichet, regarda Gérard avec son sourire administratif numéro neuf, "j'ai fait le maximum pour vous monsieur", et reprit sa lime.
Gérard prit les formulaires et descendit.
Quand Robin l'interrogea du regard, il répondit:
- Il faut qu'il signe son attestation.
- Je vais le faire.
Gérard ouvrit de grands yeux.
- Grand Dieu ! Non ! On ne peut pas faire ça !
Robin regarda la boîte.
- Tu ne veux tout de même pas le lui demander ?

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1 février 2010

Le camion électrique

49299216

La partie de bridge
- J'ai entendu parler Firmin, ce matin, dit Madame Houps.
- Il a une belle voix, renchérit Madame Plusse.
- C'est pas ce que je voulais dire. Je voulais dire que j'ai entendu des mots sortir de sa bouche.
Elle ne le faisait pas exprès. Elle était comme ça. Elle accouchait difficilement de ses idées. Et quand elles finissaient par naître, on n'en avait plus rien à faire, en général, de ses idées.
- Il parlait d'une chose qui m'étonne.
- Plus rien ne m'étonne, maintenant, à mon âge, dit Madame Chaitout.
- Ça m'étonne, ça. Plus rien ne vous étonne ? dit Madame Plusse.
- Non, plus rien. Étonnant, non ?
- Pour les autres, oui, dit Julien, quelque peu agacé.
- Il a dit que des escargots s'étaient échappés.
Julien devint blême.
- Des escargots se sont enfuis ? Mais d'où peuvent-ils bien s'échapper, les escargots ? demanda Madame Plusse.
- Ça ne m'étonne pas, dit Madame Chaitout.
- D'un enclos, qu'il a dit, ajouta Madame Houps.
- Mon Dieu ! Quelqu'un retient des escargots prisonniers ? Quelle horreur ! s'écria Madame Plusse.
- Ça vous étonne, vous, la cruauté des hommes ? Pff ! Je fais avec depuis longtemps. Rien qu'à la télé, déjà…
- Oui, quelqu'un les enferme pour faire des expériences dessus, coupa Madame Houps.
- Oh ! Mon Dieu ! Avec les fils électriques et tout ? Quelle horreur ! dit Madame Plusse.
Puis, réfléchissant :
- En même temps, s'ils sont accrochés aux fils électriques, on va vite les retrouver, non ?
- Un enclos ? demanda innocemment Julien. Et où ça ?
- Il a pas dit, finit-elle.
Toute l'info était là.
Voilà.
Silence.
Chacun à son jeu.
La journée était belle, ils s'étaient installés à l'ombre du semi-remorque, grosse masse rassurante et, boissons sur la table, au milieu des cartes, ils tuaient le temps.
Un tour se fit et Madame Plusse dit :
- La pharmacienne n'a plus de préservatifs. Elle va en commander demain.
Madame Houps la regarda avec suspicion.
- Comment savez-vous ça ? Hippolyte met des préservatifs ?
- Non. C'est pour mon fils. C'est moi qui les lui achète. Par boîtes de dix. Une par semaine.
- Ça fait une fois et demie par jour, ça, dit Madame Chaitout, bonne en calcul mental.
- Je suppose qu'il doit plutôt faire une fois deux et une fois une, précisa Madame Plusse.
Les trois autres joueurs réfléchirent à ce qu'elle venait de dire. Puis, ayant compris, Madame Chaitout rajouta :
- Ou alors, rien de toute la semaine, sauf le samedi.
Elle posa ses cartes.
- Ou alors, il en utilise sept avec sa femme et trois avec une autre, dit Madame Houps.
Une minute de silence plana sur cette dernière supposition. Puis, Madame Plusse dit :
- C'est pour ça que j'ai demandé à la pharmacienne d'en commander par boîtes de sept. Ce sera plus simple.
- Ah ben oui, avoua Madame Chaitout. C'est plus simple.
- Et il en existe des « spécial migraine » ? demanda Madame Houps.
- C'est à dire ? demanda Madame Plusse.
- Ben… pour quand la femme a la migraine. Des préservatifs automatiques. Les hommes les enfilent, et hop ! ça part tout seul. Pas besoin de femme.
- Non, j'en ai jamais entendu parler, dit Madame Chaitout.
- Ça n'existe pas, intervint Julien.
- Dommage, lâcha Madame Houps.
- Oui, dommage, enchérit Madame Chaitout.
- Ben vrai, acheva Madame Plusse.
- À qui le dites-vous, paracheva Julien.
Voilà. En général, ça ne volait pas beaucoup plus haut. On en revenait souvent au comportement sexuel d'un tel ou d'une telle, pourvu qu'il ou elle soient absents, et, au bout du compte, on n'en savait pas plus. Et ce n'était d'ailleurs pas le but de la conversation.

29 janvier 2010

Quand tu es dans le désert

Les romans publiés


Apercu_couv

Quand tu es dans le désert
ISBN 978-2-917898-17-8
Auto édité
Prix : 5 €

Maxime a crashé son U.L.M. en plein désert.
Commence alors pour lui une incroyable aventure à laquelle il ne comprend pas grand chose :
Cette plaine de sable isolée de tout va finalement se révéler très peuplée. Etrangement, si les autres peuvent venir jusqu’à lui, il ne peut pas renouer avec eux ni trouver le chemin de sa maison et de son ancienne vie…
Et si nous avions pu l’aider, l’aurions-nous fait ?

29 janvier 2010

Les Recruteurs

Les_Recruteurs_couv

Les recruteurs
ISBN : 978-2-35900-004-7
Editions LOKOMODO
Prix : 10€

En guise de résumé vous trouverez une nouvelle des Recruteurs dans la catégorie "Extraits de textes" !

29 janvier 2010

Le Syndrome Kafka

Couverture_Syndrome_Kafka_6

Le Syndrome Kafka
ISBN 978-235049-020-5
Editions du LEOPARD MASQUE
Prix : 14 €

Le gardien vint voir son prisonnier au sujet de l’ancien détenu mort la veille dans sa cellule :
- Je suis bien embêté, je ne trouve pas de formulaire pour le cas d’un infarctus en prison.
Le prévenu comprenait. Il éviterait d’en avoir un.
- En revanche, il existe un formulaire pour les morts violentes : j’ai bien la solution de le tabasser maintenant et de vous accuser de l’avoir tué, mais j’hésite.
- J’en ferais tout autant.
- Ou encore, on maquille l’affaire en suicide posthume grâce au formulaire Sui-6-Bis.
D’un commun accord, la dernière solution fut retenue.
Seul problème, l’administration demandait la signature du suicidé.
Une satire grinçante, parabolique et originale d’une administration aux rouages mal huilés décrite dans un univers à la Ubu.

29 janvier 2010

Tempêtes et Cadavres

Temp_tes_et_cadavres

Tempêtes et Cadavres
(Recueil de nouvelles)
Editions VOLPILIERE
ISBN 978-2-917898-10-9
Prix : 10 €


Ici ou ailleurs, en Métropole comme sous les Tropiques, à tout moment la tempête peut éclater. Imprévisible déferlante de rage et de violence, elle charrie dans son sillage un cortège de victimes dont elle n’est d’ailleurs pas toujours responsable.
Personne n’est à l’abri.
Nulle part.

Sept histoires, sept auteurs, un seul but : déchaîner les éléments pour le lecteur.
Mais le vent se lève, la première page se tourne…
Tempêtes et cadavres, cramponnez-vous, la tornade arrive.

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